Un chef-d'oeuvre incompris ?!
- Auteur : RegaSan
- Publication : 23 mars 2020
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Dans la sphère vidéo ludique, il existe des titres qui sont cultes avant même leur sortie officielle. C’est le cas du dernier bébé de Kojima, j’ai nommé Death Stranding dont on retiendra particulièrement la communication menée d’une main de maître depuis l’annonce du jeu à l’E3 2016. Dans un premier temps, une mise en scène pour le moins loufoque, a pourtant réussie à capter l’attention des joueurs les plus septiques. Par la suite, le jeu a fait parler de lui à certains évènements très connus mais finalement, c’est pendant l’été 2019 que les échanges autour du jeu s’intensifie. Pour enfin, arriver sur nos consoles le 8 novembre de la même année.
Durant tout le développement de son jeu, Hideo Kojima n’arrêtait pas de faire l’éloge d’un open-world encore jamais vue, où la coopération prendrait une forme encore inédite jusqu’alors. Kojima a-t-il tenue sa promesse ? Somme-nous ici confrontés à un nouveau genre de jeu ou, à un simple open-world comme on en voit depuis quelques années ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre.
Mieux que la 5G
Pour commencer, il faut être honnête, pas tout le monde accrochera à Death Stranding. En effet, le rythme y est assez lent même si le dernier tiers du jeu tant à s’accélérer, sa rapidité n’est pas vraiment une de ses qualités. Toutefois, là où le titre excelle c’est dans son scénario. Nous y incarnerons Sam Porter sous les traits du célèbre acteur de la série télévisé The Walking Dead, Norman Reedus. Celui-ci sera malgré lui entrainé dans une quête de réunification des Etats d’Amérique (UCA).
Pour ce faire, il devra effectuer des livraisons dans aux quatre coins des Etats-Unis dans le but de convaincre chaque individu qu’il croisera de rejoindre le réseau Chiral. Une sorte de connexion 5g du futur permettant de relier les populations encore en vie. Pour accomplir cette tâche, Sam devra utiliser un appareil appelé le Q-pidon qui permettra la création du réseau.
Cependant, bien qu’à première vue facile, il le sera d’autant plus à l’aide du Dooms. Le Dooms est un pouvoir que possèdes le héros qui l’empêche de mourir en le rapatriant sur la « côte ». Pour autant, Sam n’est pas le seul capable d’utiliser ce pouvoir et tous ne se feront pas aussi gentil que ce dernier. Accompagnée de BB, Sam devra donc jouer au livreur Amazon dans une véritable simulation de livraisons qui ne sont rien de plus que d’innombrables quêtes secondaires.
L’union fait la force
Heureusement, ces quêtes seront facilitées par les nombreux assemblages technologiques qui sont la particularité du mode multijoueur dont Kojima, s’est targué tout au long du développement. Ici, pas besoin de mode online vous pouvez voir les constructions des autres et vice versa. Des constructions, telles que des ponts ou des routes qui faciliteront l’accès à certaines zones.
De cette façon, Kojima permet de briser le quatrième mur en étendant le réseau Chiral au-delà des frontières du jeu pour réunir les joueurs dans un but commun… EL FAMOSO PLATINE ! Néanmoins, ces modifications s’opèrent au détriment du paysage, comme avec les néantisations qui sont des espèces d’explosion radioactive laissant un immense vide dans leur sillage. En d’autres mots, si on meurt on crée un trou. Puisque oui, on peut revenir du monde des morts, mais pas indéfiniment. Malheureusement, je n’ai pas pu vérifier si cela avait une incidence à long terme ou sur les parties d’autres joueurs. Dans tous les cas, on peut nettement y voir une critique de la pollution, pouvant faire écho aux incendies en Australie d’il y a quelques mois ou juste à la pollution dans sa globalité avec de nombreuses références ciblant le pétrole.
Pas le droit… d’échouée
Ce voyage ne se fera pas sans danger. En effet, ce que l’on nomme les échouées qui sont des morts n’ayant pas trouvé le repos, des âmes coincé entre le monde des vivants et celui des morts qui n’hésiteront pas à vous traquer. Pour être plus exact, si vous vous approchez de trop près, ils t’enteront de vous entrainer de l’autre côté et s’ils y parviennent, vous serez confronté à l’un des différents boss. Ces derniers ressemblant à des animaux qu’on aurait recouvert d’essence et de boue pouvant une nouvelle fois être perçue comme une critique de la pollution ou plus précisément du pétrole encore une fois, mais ceci n’est peut-être que mon impression personnelle. A côté de ça, le BB pourra vous permettre de repérer les échouées. Il n’empêche que ce sera à vous de vous en débarrasser.
Pour ce faire, le jeu vous octroiera au fur et à mesure de l’avancer, une panoplie d’arme pour comprendre et affronter les échouées. Ils pourront être fabriqués grâce votre urine ou défécation, en autre, ces armes seront créées grâce à votre organisme. Malgré tout, il ne s’agira pas là des seules armes disponibles. Ces spectres n’étant pas vos seuls ennemis, il paraît logique d’utiliser d’autres artifices. De ce fait, des terroristes appelés des Mules chercheront à vous voler vos marchandises à n’importe quel prix.
Toutefois, il sera possible de les esquiver à l’aide de véhicules disponibles aux fils du jeu à l’instar des armes. Pour autant, leur maniabilité laisse à désirer, par conséquent, on passe plus de temps à heurter des rochers qu’à rejoindre un objectif. Ajoutons à cela un HUD beaucoup trop présent gâchant parfois la beauté du paysage. Paysage qui se trouve être immensément dense.
C’est le voyage qui compte
Effectivement, le jeu est un open-world ce qui signifie un minimum de grandeur et celui-ci n’a pas à rougir de certains Red Dead Redemption 2 ou Zelda Breath Of The Wild et parcourir ces vastes pleines pour rejoindre un certain protagoniste sur la grève fut une véritable odyssée, il est certain que la saveur du récit ne serait rien sans découverte, à la fois douce et lente de ces contrées. La traversée du désert que représente Death Stranding nous lie d’amitié avec de nombreux autres personnages comme Fragile ou encore Deadman. Loin d’être manichéen, Hideo Kojima nous fait part d’une certaine philosophie pour conclure l’épopée en grande pompe nous faisant comprendre que le monde tel qu’on le connaît n’est pas éternel… et notre urine non plus !
La chute de trop !
Cependant, le jeu est loin d’être dénué de défauts. Ce voulant réaliste dans sa réalisation, Death Stranding pousse cet aspect parfois un peu trop dans l’excès comme par exemple dans le cas du nombre d’objets qui peuvent être porté. Devant être sélectionné à partir de l’interface, il est logique qu’on ne puisse pas porter une cargaison conséquente.
Néanmoins, la perte de l’équilibre du héros devient rapidement énervante ce qui fera rapidement lâcher prise et criser les moins patients d’entre vous. Sans oublier que les chutes du joueur auront tendances à réveiller BB qui en faisant du bruit, attirera les ennemis aux alentours. Il faudra donc le bercé en prenant votre manette tel un nourrisson. Dans un sens, cela est intéressant quand on voit le jeu comme une gigantesque toile dont nous faisons partie, mais lorsque les chutes commencent à s’intensifier de façon exponentielle, on en vient vite à éprouver des envies de meurtre envers notre très cher Kojima.
Bien que critiquable, ces points imparfaits dans le réseau qu’a voulu mettre en place Hideo Kojima tel un nouveau Instagram ou Facebook du jeu vidéo restent ce qui fait la lenteur et par adéquation la force du récit. Mais au final qu’est-qu’on en retient ?
Un réseau imparfait
C’est la question à un milliard, que peut-on bien retenir de Death Stranding ? Est-il aussi spécial que sa communication nous l’a fait entendre ? Pour répondre de manière simple, OUI ce jeu est spécial ! Toutefois, il ne l’est pas tant pour son aventure qui m’aura tout de même marquer pour sa communication. Death Stranding n’est pas un jeu comme les autres, j’entends par là tel qu’évoqué en intro, que ce jeu amène les joueurs dans son univers dès son annonce. Le propos du jeu ne se limite pas à ce dernier, mais au monde réel. Alors je ne dis pas qu’on peut avoir des « super-pouvoirs » mais qu’il nous interroge constamment. Que cela soit sûr notre rapport à la nature, ou sur ce qui ce passe dans ce monde, le jeu ne cesse de nous questionner. Des questions qui ne trouveront peut être jamais de réponses, mais qui ont le mérite d’être posés.
En définitive, on retiendra sans aucun doute ce jeu à cause de sa communication, de son papa Hideo Kojima mais également car, il semble parfait dans son imperfection.
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"Un chef-d'oeuvre inc..."
1 0Positif : Dans la sphère vidéo ludique, il existe des titres qui sont cultes avant même leur sortie officielle. C’est le cas du dernier bébé de Kojima, j’ai nommé Death Strandin... Lire la suite...
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